Actualisé au 18 juin 2022
Un moulin à blé, fonctionnant avec l'eau du Petit Rhôny, une dérivation du Rhôny ; le batardeau était situé au nord de l'actuelle D40 vers Nîmes, un peu après le pont sur la rivière, en limite de la lande inculte.
De temps immémorial, la rive Est du Petit Rhôny fait limite avec Nages.
L'espace entre les deux bras de la rivière est nommé l'Île Verte. Jusqu'en avril 1862 quand en furent décrétés "le curage à vieux fonds et vieux bords, le faucardage et l'élargissement partiel", cette zone était vraisemblablement noyée en quasi-permanence, un terroir peut-être plus riche.
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Au compoix diocésain de 1548 (V°Brozer) est recensé "au terroir de Bagnols ... de Jehan Rougier, Jacques et Claude Yvonat frères, un moulin ... et deux roues après à des fozilhes, confronte ... du couchant le Rhôny ...".
Un peu hermétique... Mais c'est vraisemblablement la mention la plus ancienne de ce moulin d'Argnac.
Au compoix °de 1588°, Jacques Arniac, Dournin Valz charpentier (1/4) et les hoirs de Jehan Rougier sont propriétaires indivis d'un "moulin à blé ayant deux meules assis sur le Rhôny". La part de Dournin Valz est estmée à 1 sou 6 deniers, soit 6 sous pour le moulin entier, ce qui en fait l'un des plus importants de la Ville.
Le moulin est ensuite clairement identifié au compoix de 1664.
L'une des deux meules est indivise entre quatre propriétaires à parts inégales (Pierre Valz °1/8° V°Brozer, Jacques Thérond -Procureur- °1/8° V°Brozer, Jean Bourrel °1/4?° et Jacques Julian -ménager- °1/2° V°Brozer). L'autre meule appartient en indivision à deux autres propriétaires (Jacques Cauzid de Boissières et Jean Servas -je n'ai pas encore trouvé leurs comptes-).
Mais il est décrit et confronté dans un compte qui n'est pas parvenu jusqu'à aujourd'hui.
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La construction de la ligne de chemin de fer de Nîmes à Sommières signe la fin du moulin : son alimentation (le Petit Rhôny - domaine public) et sa fugine (propriétaire : Jean Lautier ainé, à Nages) sont expropriées pour utilité publique au profit de la Compagnie du P.L.M. par jugement de mai 1880.
Mais le bâtiment est encore visible sur deux photographies aériennes IGN-Remonter-le-temps® : apparemment en bon état en juin 1946, seulement des murs ruinés en juin 1962.
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