Les moulins

Actualisé au 20 janvier 2023 : le moulin de Gauffrèze

Les "Trois Moulins" au sommet du Roc de Gachone sont le site emblématique de Calvisson. Mais, au long des ans, bien avant eux, nombre de moulins ont travaillé sur toute l'étendue du consulat (avant la Révolution) puis de la commune.

Des moulins à eau, sur la Cagalaure et sur le Rony (appellations et écriture d'alors), des moulins à vent, sur les puechs ou en plaine ; et des moulins "à sang" (des ânes le plus souvent) puis à machine ...

Des moulins à huile, les plus nombreux (l'olivier était alors une nécessité et aussi une forme de richesse), mais aussi des moulins "a bled" (c'est ainsi qu'on écrivait ce qui est aujourd'hui le blé).

En voici un petit "inventaire", partiel certainement, qui sera complété, commenté et illustré chaque fois que possible.

Les moulins à eau sur la Cagalaure, d'amont en aval

Le moulin de Parran

Le moulin de Flourans

Le moulin de Gauffrèze

Les moulins auprès le Pont
Le moulin de Fouillaquet
Le moulin de Jallot
Les moulins à eau sur le Rony, d'amont en aval
Le moulin d'Argnac
Le moulin de Jean-de-Lion
Le moulin de Pascalet

Le moulin de Parran.
Au bout du chemin du Lavoir, le pont de Parran ; un peu plus loin à gauche, le moulin éponyme, à blé vraisemblablement. "de Parran" parce qu'il était proche de jardins de bonne terre, très productive.
Il est clairement identifié au compoix de 1664 : un moulin à deux meules, dont un quart appartient au Marquis de Calvisson et les trois autres quarts à Pierre Fosse "de Parran" ; un meunier en est l'entier propriétaire au cadastre Napoléon (1841).
En 1851, la Mairie fait bâtir un muret le long de la fugine (chenal de fuite, profond de 4 m) car "... à deux époques très récentes des charretiers s'étaient vu choir dans ce canal qui eût été leur tombeau ..."

Le moulin de Flourans.
Proche du lavoir du même nom, ce moulin à blé est connu dès avant 1465 : le prieur de Calvisson en achète la moitié à un particulier.
Sa trace est -pour le moment- perdue ensuite.

Le moulin de Gauffrèze.
En 1469, trois père/fils Gauffres achètent un droit d'eau et des "biens fonds à Flourans" puis y font construire un moulin à blé. En 1543, ils sont en conflit de propriété sur les rives des resclauses avec le moulin de Flourans ; après procès puis transaction devant notaire, sera construite "une muraille de pierre essuyte (sèche) de six pans (1,32 m) de haut" (cf. Inventaire du Notariat de Calvisson, par Y. Chassin du Guerny).
Au compoix de 1588, il est exploité par 5 copropriétaires, dont un seul héritier de la famille Gauffres. Il appartient ensuite aux héritiers de Louis de Freton, seigneur de Servas. En septembre 1661, il apparait au nom de Jean de Rozel, seigneur de Sauzet (même compoix de 1588 - V°Brozer) puis est revendu en septembre 1678 à Jean Arnaud par Madeleine de Freton, veuve de François de Rozel, seigneur de Servas (lien de parenté Jean ↔ François ?).
Au cadastre Napoléon, le moulin et ses dépendances "nécessaires" appartiennent à Jean Michel, marchand de grains, et les terres alentour à Barthélemy Gaussen.

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Les moulins autour du Pont
Les compoix de 1588 et 1664 permettent de les situer sans hésitation.

Le moulin du Pont.
→ Voir l'article du 14 juin 2022 qui lui est consacré.
Un moulin à blé à deux meules, construit par Dournin Valz, charpentier, apparemment deans les années 1596-1598. Au compoix de 1664, il a quatre copropriétaires ; la famille Valz en restera "propriétaire de référence" jusqu'à la Révolution.
Toujours "tournant", il appartient, de 1841 à 1907, successivement, à plusieurs meuniers-boulangers de Calvisson (cadastre Napoléon).
Une machine à vapeur le fait tourner à partir de 1860 et il est agrandi en 1864.

Le Moulin de la Font Vieille.
Un moulin à huile, vraisemblablement construit après 1600, partagé entre 12 copropriétaires au compoix de 1664. Il est toujours identifié au cadastre Napoléon, propriété d'une seule famille.

Le Moulin des Âmes du Purgatoire (des Armes).
Un moulin à huile, bâtiment marquant de l'histoire de Calvisson. Son histoire "épique" est contée dans un "billet personnel" du 6 septembre 2021.

Le Moulin de l'Hôpital des Pauvres.
Un autre moulin à huile, encore un bâtiment marquant de l'histoire de Calvisson. Son histoire est aussi contée dans un billet "personnel" du 16 septembre 2021.

Le Moulin de la Boulogne.
Toujours un moulin à huile. Au compoix de 1588 il est imposé pour une moitié au sieur de Lascours, alors noble Jean de Boulogne, et pour l'autre moitié à Anthoine Saurin et aux héritiers de M. Fretton ; sa force motrice n'est pas mentionnée. Au compoix de 1664, il est nommé "moulin de la Boulogne" mais plus aucun de ses 12 copropriétaires ne porte ce nom. En mars 1788, il est porté pour sa totalité au compte de Claude Vincent Granier.
Au cadastre Napoléon, c'est toujours un moulin à huile, mais sans nom. La commune l'achète en octobre 1855 "pour l’élargissement du chemin vicinal de grande communication n° 1 des Baraques de Fons au pont de l’Hôpital, dans la traversée de Calvisson" et, vraisemblablement, le démolit ; une maison, aujourd'hui inoccupée, l'a partiellement remplacé.

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Le Moulin de Fouillaquet.
Un moulin à blé, autre bâtiment important de Calvisson, dont l'histoire commence d'être contée dans un article "personnel" du 6 janvier 2022.

Le Moulin de Jallot.
Au compoix de 1588 est imposé pour M. de Nages "un moulin à blé assis sur la rivière de Cacalaure nommé le Moulin de Jalot, ensemble une terre nommée Le Claux, une vigne et jardin ..."
Au compoix de 1664, le moulin et les terres alentour appartiennent au Marquis de Calvisson, qui vendra l'ensemble en octobre 1679 à Jean Arnaud.

Le Moulin d'Argnac.
Voir l'article du 29 mars 2022.

Le Moulin de Jean-de-Lion.
Alimenté par le Valat des Calades, dérivation de l'Escatte, il se déversait dans le Rhôny.
En 1781 il appartient à M. de Lamonie, "lieutenant de maréchal de France", habitant de Sommières.

Le Moulin de Pascalet.
En février 1462, nos consuls et ceux de Vergèze revendiquent, chacuns pour leur Communauté, ce moulin à blé qui appartient à Jean P., de Vergèze ; pour les départager, ils font appel au Chevalier Louis de Louet, leur seigneur, qui décide ... qu'il y aura enquête sur les lieux. Je n'ai pas -encore- trouvé la sentence. Mais au compoix diocésain de 1548, je n'ai pas trouvé ce moulin.
On le retrouve au compoix dit "de 1664" : pour 1780 est imposé au nom de Guillaume Renouard, très riche propriétaire terrien, "un moulin à eaux, dit de Pascalet, à deux coups", qui confronte du midi "le chemin faisant les parties de Calvisson et de Vergèze" ; le moulin est donc bien à cette époque sur le territoire de Calvisson.

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Au village de Sinsans

Au compoix diocésain de 1548, on trouve deux moulins à huile, "avec garniment et puits" :
- L'un appartient à trois propriétaires, Jehan Maruéjols, Anthoine Bois et Sieur Manse, qui confronte "la clastre" (c'est la maison curiale, ce n'est pas le cloître) et le cimetière ;
- L'autre appartient à Anthoine Margarot, près de sa maison.
Sans autre précision, on ne sait pas comment les puits sont alimentés en eau.

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Les moulins à vent

Le Moulin de Pascalet.
On le trouve de même au compoix dit "de 1664" : pour 1780, au nom de Guillaume Renouard, "un moulin à vent sur le puech Alegre [aujourd'hui le puech de Pascalet] & terrain autour de la tour du moulin, confronte du midi les parties de Vergèze et des autres parts les vacants dudit puech Alegre".

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