mardi 22 août 2023

Métiers, police des mœurs et charité, en 1626

En juillet, "quelques peyrolliers (= chaudronniers) désirant faire leur demeurance à Calvisson pour travailler de leur métier et srvir tant Calvisson que la Vaunage ... demandent qu'on leur baille la boutique de la Ville ...".
Le "Conseil ordinaire de la Communauté [décide] qu'on la leur baillera à bon marché".

En septembre, le Premier Cosul déclare en Conseil ordinaire (V° Brozer) qu'il a eu "beaucoup de reproches tant du Consistoire de l'Église que de force gens de bien de Calvisson, lesquels sont fort scandalisés de la mauvaise vie que tient la cappellière et sa fille, qui est un grand scandale à tous les gens de bien ... vu qu'elle débauche la jeunesse et autres de notre lieu ...".
"La Compagnie ... vu le grand scandale que tout le lieu reçoit de ladite cappellière et de sa mauvaise vie, et vu le grand danger de la jeunesse en quoi pourrait tomber par ladite femme mal vivante [décide que le Consul] cherchera tous les moyens qu'il sera possible ou par voie de justice ou autrement ... de la faire sortir et bannir de Calvisson afin que par ledit scandale Dieu ne se courrouce contre nous".

Mais les conseillers ont bon coeur ...

En novembre, le Premier Consul propose en Conseil ordinaire "comme il serait bon de faire une charité à la fille de la cappellière, laquelle s'est louée à Nîmes, et attendu qu'elle est mal habillée, et montrant avoir bonne volonté de se retirer de sa mère ... pour l'encourager il serait bon de lui faire une robe ...".
"Les Assistants ont conclu que de l'argent de la rente du bien de l'hôpital on achetera du cadis (une étoffe de laine °rustique°) pour en bailler trois cannes (≈ 6m) à la fille de la cappellière".

... Et semble-t-il, le pasteur °baillera le chaperon° (le bonnet) ...