Les rues

Petite histoire insolite de quelques rues du village
(actualisée au 5 décembre 2022 - chemin Guillaume de Nogaret)

Certaines rues de notre village, en perpétuel développement, sont récentes. Mais d'autres sont -très- anciennes, déjà existantes au Moyen Âge. Elles portaient alors un autre nom ...
Ces noms anciens ont été trouvés dans des actes notariés de la fin du Moyen Âge, ainsi que dans les registres consulaires de la fin du 16è siècle et les compoix (ancêtres du cadastre) des 16è et 17è siècles.

Et un document plus récent est tout aussi précieux : un projet d'alignement général établi en 1871, à l'époque où l'on se souciait déjà de circulation et de salubrité.
Voici donc l'histoire de quelques unes d'entre elles. Toutes les origines, de celles-ci et d'autres absentes de cette liste, n'ont pu être retrouvées ; si vous avez des idées ou des indications, merci d'avance pour ce que vous pourrez apporter.

rue du 8 mai 1945
En 1871, c’est le "chemin de Plaisance".
Elle marque la limite sud du "Quartier de Plaisance", un "village" archéologique de Calvisson, vraisemblablement romain, occupé du 1er au 6è siècle. (voir rue Bourrély). Au cadastre Napoléon, c'est un "chemin de service".
Au compoix de 1664, c'est un chemin entre les jardins du "quartier de Baujac", qui s'étendait alors de la rivière "Cagalaure" au sud au "valat de Paillet" au nord.

avenue du 11 novembre 1918
C’était auparavant l’avenue de la Gare, aménagée en 1896 suite à la construction de la ligne de chemin de fer de Nîmes à Sommières.
Plus avant dans le temps, c’était le début du "chemin des Marais", longeant l’Escatte puis le Rhôny pour aller à Aimargues.

rue du 19 mars 1962 - Date officielle du cessez-le-feu en Algérie.
C’était autrefois la partie haute du "Chemin neuf".

rue de l’Abrivado (Sinsans)
L'abrivado, c'est le voyage d’arrivée des taureaux depuis leur pré, autrefois aux arènes pour les courses camarguaises, maintenant au centre du village lors des fêtes votives.

rue Adrien Rouger
Maire de Calvisson de 1888 à 1897

rue de l’Aire
L’aire, c’est l’emplacement municipal assigné pour battre le blé et les autres céréales.
En 1871, c’est la partie initiale de la voie dite "ancien chemin de Calvisson à Nîmes".
Plus avant, c’était le départ du chemin pour rejoindre la grande route de Sommières à Nîmes, qui passait alors par le pont d'Arnia et Nages.

rue des Airettes (Sinsans)
Les "petites aires", où l'on battait les blés.

rue Albin Renouard
Maire de Calvisson de 1851 à 1852

rue Alicante
Au cadastre de 1955, c'est la "rue des Alicantes", dans le lotissement de Font Vinouse (voir cette rue).
"Alicante" est le nom méridional d'un cépage vigneron plus connu sous le nom de "Grenache".

rue André Hébrard
Maire de Calvisson de 1852 à 1862

rue Antoine Fabre-Vidal
Maire de Calvisson de 1871 à 1874

impasse Apparent
Elle mène au vestige d'une porte qui pourrait être de l'ancienne "muraille" qui protégea le village du 15è au 18è siècle.
À la clef de voûte, un "16" qui semble être le début d'une année. Peut-être une "fausse porte" ajoutée pour compléter le "fort" ?
C’est, en tout cas, la seule qui reste visible, alors qu'on trouve citées en 1591 quatre portes : le Pont, Flourans, l'Herboux et Pradon, qui ne sont maintenant que des souvenirs.
Il y avait aussi de nombreux "passages" ; on ne sait pas les situer.

chemin de la Bagarède
Une bagarède (mot d’origine occitane) est un bois de lauriers (laurier-sauce ou laurus nobilis), des arbres très nombreux ici, tout au long de la rivière.
Un lieu-dit ancien… En 1591, les consuls avaient interdit de "garder ni faire garder aucun bétail gros ni menu dans la bagarède de tout le long de l’année" sous peine de 20 sols d’amende.
Il y a quelques années, des villageois venaient encore y cueillir de quoi faire des "bouquets garnis".

rue de la Baraquette … de la petite maison.
Un mot prêté à un ancien habitant qui, au moment de rentrer chez lui, disait toujours à la cantonade "je vais rejoindre ma baraquette"… Il parlait alors en langue d'oc, avec plus de saveur verbale ...
En 1871, c’est une partie de la "rue du Chemin neuf".

rue Baratier
Une rue (autrefois un lieu-dit) très ancienne : on trouve des actes notariés des années 1500 pour des jardins sis "en baratier". En 1591 y est édifié (au début de la rue, vers le Pont, avant le n° 2) le premier temple protestant de la communauté.
Une étymologie incertaine : un fabricant de barattes, de barils, de tonneaux ? ou un repaire de coquins, de fripons (de l’occitan "baratièr") ?

rue Bourrély
Maire de Calvisson de 1900 à 1904.
En 1871, c’était la partie basse de la "rue de Plaisance".
Plaisance est un habitat gallo-romain, aujourd’hui détruit, qui était situé au nord du village actuel, dans l’alignement du débouché de cette rue sur la rivière (voir rue du 8 mai 1945).
En 1649, c'est la partie basse de la "rue qui va de l'eau au Griffon".

Carriera Estrecha
La "rue étroite", en langue d'oc ; elle est vraiment -très- étroite.

chemin de la Carriérette
Une carriérette, c’est une petite route ou un petit chemin.
En 1871, c’est "la carrierette", tout simplement.

chemin de Caveyrargues
Un lieu-dit de Calvisson, dans les vignes, à l'est du village.
On y a trouvé des vestiges permettant de présumer que le lieu était occupé au 1er siècle de notre ère.

rue du Château

rue du Chemin neuf
Malgré son nom, une rue ancienne : on trouve le "quartier du Chemin neuf" dans un inventaire des possessions du consulat de Calvisson de 1688.

chemin de Clapas
Les clapas sont de vieux murs en pierre sèche, souvent éboulés aujourd’hui, bâtis avec les pierres retirées du terrain pour le bonifier et alors utilisées comme marque de limite de parcelle.

traverse des Clos
Les clos sont des jardins ou terrains cloturés avec des murs de pierres maçonnées.
En 1871, c’est la "rue de la Montée du Claus" ; au plan Napoléon, c’est une partie de la "rue Paloquine".

chemin des Côtes
Autrefois, des coteaux en terrasse sur le versant sud du Roc de Gachone.
On le trouve appelé "chemin qui vient des Costes" au compoix de 1588.

rue Coupo Santo
Coupe en argent offerte, en juillet 1867, par des écrivains et hommes politiques catalans aux "félibres" provençaux pour avoir accueilli le poète catalan Victor Balaguer exilé en Provence en raison de son opposition au gouvernement d’Isabelle II d’Espagne.
La "cansoun de la Coupo", écrite par Frédéric Mistral, est considérée comme l’hymne de la Provence et, par extension, du pays camarguais.
Pour le respect des usage et tradition, elle doit être chantée et écoutée debout et on n’applaudit pas à la fin de son chant.

chemin de la Coutelle
Un chemin qui menait, autrefois, au moulin de M. Coutelle, que l'on voit distinctement sur le plan cadastral napoléonien.
Un chemin ancien, lui aussi : en novembre 1863, M. Coutelle avait trouvé, en retournant son champ, un cippe -une petite stèle gravée- funéraire romain. Pour cette découverte, l'Académie de Nîmes lui avait décerné un "jeton d'argent".

chemin de Cuyère
Un chemin lui encore ancien : on le trouve cité dans une charte datée des années 1080-1096 -Cartulaire de la Cathédrale de Nîmes- où le nom "Calvisson" apparaît pour la première fois.
C'est une partie du chemin qui est alors "utilisé pour aller de Coiran jusqu'à Bagnols" -un quartier au bord du Rhôny connu au compoix diocésain de 1548-. Alors, au gré des variations des accents linguistiques, "Coiran", devenu "Couyran" (c'est avéré), serait-il advenu "Cuyère" ?

chemin de la Dale

avenue Daniel Porte
Enfant de Calvisson, "appelé" mort en Algérie.

rue du Docteur Bonnet
Un ancien "bon docteur" de Calvisson.
En 1871, c’est la partie terminale du "chemin dit Gerbu", qui regroupait en outre les actuelles avenue Gerbu, rue du Château et rue des Essais, ... et qui arrivait ainsi au bout de la rue de l'Aire.

place du Docteur Farel
Le Dr Gédéon Farel est un éminent médecin ayant œuvré au début du 20ème siècle pour mettre en valeur le village de Calvisson ; on lui doit notamment la table d'orientation installée au sommet d’un des moulins du roc de Gachone.
En 1871, c’est la "place du Griffon".
La première fontaine "d'eau courante" de la Ville y est installée depuis 1592.

rue Droite
Elle est vraiment droite ...

rue de Douzil
Un douzil, en occitan, c’est un fausset de tonneau -la petite cheville que l’on y enfonce pour boucher le trou fait pour goûter le vin- ...

impasse Dupré

rue Émilien Rabinel
Maire de Calvisson de 1904 à 1919

passage des Encoules
Autour de l'église, une appellation récente pour un passage ancien. Les encoules (on devrait écrire "ancoules"), ce sont les contreforts (piliers-butants) qui épaulent les murs de l'église et, par extension fautive, les espaces entre piliers dont certains abritaient autrefois des chapelles latérales.

rue Ernest Mauzac
Maire de Calvisson de 1897 à 1900.

rue Eugène Audry
Maire de Calvisson en 1849

chemin de l’Escatte
L’Escatte (autrefois la Cagalaure, aussi appelée le ruisseau de Calvisson) est la rivière qui traverse Calvisson et va se jeter dans le Rhôny au sud de la commune, en limite de Vergèze, près de l’ancien moulin de Pascalet.
En 1593, lors de l’arpentage du fossé de Fontanilles au Griffon, sa partie au sud de la rivière (qui débouche sur la route de Saint-Étienne-d'Escattes) est appelée "chemin bas du couchant qui va au pont de Pairan sur la rivière"
En 1871, sa partie au nord de la rivière est le "chemin haut de Sinsans" ; elle est longée par le "canal de la Fugine", aujourd’hui bouché, qui était alors l’exutoire du moulin à huile installé ici.

chemin de l’Espendidou
En haut du chemin, sur la pente de la garrigue, les "bugadières" venaient épandre = étendre (espandar en langue d'oc), probablement à même le sol, le linge qu’elles avaient lavé au lavoir de Florent.

rue des Essais
Une tradition locale dit qu’on y "essayait" les tonneaux, pour vérifier qu'ils ne fuient pas, notamment quand on les fait rouler (une ancienne tonnellerie installée vers 1850 y est toujours visible) … ou les chevaux (autre version) …
En 1871, c’est une partie du "chemin dit Gerbu".

rue Florent
Une appellation récente, remplaçant probablement la simple dénomination utilisée au 19è siècle : "chemin n°7 de Fontanès à Uchaud".
Vraisemblablement une déformation linguistique de "Flourans" = un lieu parsemé de fleurs.
Dans les compoix de 1588 et 1664, c'est simplement un lieu-dit "Flourans"

rue Font Vinouse
La "source/fontaine au vin" ; un "terroir" qui existe déjà sous ce nom au compoix diocésain de 1548. Dans ces terres, les vignes produisaient-elles plus que la moyenne ?
En 1871, c’est une partie du "chemin de Calvisson à Saint-Dionisy".

rue des Fontaines
Appelée ainsi, dit-on, en raison de l’eau qui s’échappait fâcheusement du conduit ancien et endommagé de Fontanilles au Griffon.
Au Moyen Âge, c’était la "rue de Flourans", qui sortait de la ville par la porte du même nom.
Dans les années 1870-1950, elle était surnommée "le Boulevard".

rue Fontvieille
Une appellation récente, malvenue : la "Font Vieille", source la plus ancienne du village, est dans l'actuel "passage de Plaisance", au niveau de la passerelle menant de la rue Baratier au parking du 8 Mai 1945.
En 1871, c’est la "rue de Beauzac" ou "de Beaujac" ; "Baujac" est, aux compoix de 1588 et 1664, un quartier qui s'étend du nord de la rivière Cagalaure jusqu'au Valat de Paillet, à la limite sud de Vedilhan (aujourd'hui le quartier dit "Plaisance").

chemin de Fouillaquet
clos de Fouillaquet
rue de Fouillaquet

Le nom -déformé- d'une famille noble originaire des Cévennes ? Un petit cheval fou (moyen français) ?
Le "moulin de Foulhauqier (1664)" appartint successivement à M. de Nages, à M. de Calvisson puis au sieur Jean Arnaud, un des Cent Gentilshommes du Roi (Louis XIV) avant qu'on en perde la trace jusqu'au cadastre Napoléon.
En 1871, c’est le "chemin des Moulins Fouillaquet". En partait alors vers le nord un "chemin des Jardins", suivant approximativement ce qui est aujourd’hui le "clos de Fouillaquet" puis le "clos de l’Herboux", pour arriver au bord de la rivière.

rue du Foyer
Elle longe l’église Saint-Saturnin, reconstruite au 17è siècle, et mène au foyer communal, édifié en 1937-38 à l’initiative de Georges Méjean, maire de Calvisson (voir "place Georges Méjean").

rue François Gilly
Maire de Calvisson de 1876 à 1878

avenue Frédéric Mistral
Le célèbre poète provençal

rue des Garrigues
Au plan Napoléon, c’est la "rue Paloquine". En 1593, c’est la "rue qui vient de Paloquine".
Une partie de la muraille médiévale, venant de la porte de Flourans, pourrait être "cachée" sous le mur (à gauche de la photo) qui borde un "clos remarquable" d’oliviers, d’amandiers et autres arbres âgés de quelques 40 ans.

rue Gaston Lhoustau
Un ancien et célèbre manadier (i.e. le propriétaire d'une manade, un troupeau de taureaux).

Place Georges Méjean
Maire de Calvisson de 1929 à 1944.
Il est à l’initiative de la construction du Foyer communal.
Cette place était, au 18è siècle et au début du 19è, le cimetière communal. Puis les courses camarguaises de la fête votive se sont déroulées ici de 1935 à 1991. Ce fut ensuite une simple place servant de parking pour voitures. C’est depuis 2016 la "Promenade des Pins".

rue Georges Remésy
Maire de Calvisson de 1977 à 1983

avenue Gerbu
Sans doute parce qu’on y moissonnait de nombreuses gerbes ; peut-être entouré de champs de blé.
En 1871, c’est une partie du "chemin dit Gerbu", ce qui semble confirmer l’étymologie.

chemin de la Glacière
Vers le quartier de la glacière où, peut-être depuis le Moyen Âge, on stockait la glace d’hiver dans des mazets ou des puits.

rue du Grand Plantier (Bizac)
Un plantier est une terre récemment plantée de vigne.

Grand-rue
C’est depuis les années 1480, fin du Moyen Âge, la rue principale du village "de pente". Elle est alors nommée "la rue qui va de la plasse (= la halle, à cette époque) au pont".
Au 17è siècle, on la trouve "tronçonnée" en plusieurs noms : la Grand Rue (apparemment la partie au-dessus de la Mairie), la rue Droite et la rue du Pont en partie basse.

rue du Griffon
Elle porte bien son nom ... menant de la mairie au griffon sur sa place ...

chemin Guillaume de Nogaret
Juriste conseiller du roi Philippe IV le Bel, établi en 1304 seigneur de Calvisson et de nombreux autres villages alentour.
Au cadastre de 1955, c'est le "chemin des Moulins à Vent".

rue de l’Herboux
Un herboux, c’est un terrain couvert d’herbe.
Cette rue très ancienne courait, comme aujourd'hui, au pied des maisons qui faisaient "la ceinture" protégeant le village, et desservait tous les jardins allant jusqu'à l'Escatte (la rivière de Calvisson) ; plus loin, elle partait pour Aimargues ou Sommières.
Dans les années 1660-1740, on la trouve nommée "la rue qui va du pont à l'herboux".

rue de l’Hôpital
Jusque dans les années 1700, et même peut-être jusqu'à la Révolution, il y avait au bout de cette rue "l’hôpital des pauvres", que l'on voit sur le croquis ci-contre situé après "longue réflexion" sur l'orientation des rues au compoix de 1588 ; c'est aujourd’hui une maison d'habitation et son jardin.
Aux compoix de 1548, 1588 et 1664, elle est appelée également "rue de la fabrarie" ("rue des forgerons" en occitan/provençal).
Malgré ce nom, on n'a pas trouvé qu'une forge ait fonctionné dans le quartier ainsi nommé.

rue Hugues
Au Moyen-Âge et au Grand Siècle, c’est la rue (de) Nahugues. Elle est mentionnée dans une vente de maison en 1677.
Au compoix de 1664, elle est appelée "rue du peireguis (= pierrier) de nahugues"

chemin de l’Île verte
rue de l’Île Verte
Un lieu-dit de Calvisson, une bande de terre autrefois cernée par les bras du Rhôny, à proximité et au nord de l'ancien moulin d'Argna qui était près du pont éponyme sur la route de Nages, désaffecté lorsque le chemin de fer de Nîmes à Sommières fut construit.

allée Jean Aycard (ou Jean Aicard)
Écrivain, poète et romancier (1848-1921) ayant fait ses études au lycée de Nîmes.

place Jean Cavalier
Jean Cavalier est le chef camisard le plus célèbre, qui mena la lutte protestante de 1702 à 1704 en Cévennes et en Vaunage.
En 1688, les consuls la citent comme propriété de la Communauté : "une place hors le lieu ... au quartier du chemin neuf au dessous du fort".
En 1871, c’est la "place du Chemin neuf".

rue Jean-Pierre Blanc
Maire de Calvisson de 1848 à 1849

rue du Lavoir
Elle mène au lavoir de Florent ; des cuves pour laver le linge existent ici dès le 15è siècle ; elles sont alors alimentées par une source dite" La Grenouille", qui sourd par "une fontaine à deux canons".
En 1871, elle est nommée "avenue de Florent".

rue de la Liquière (Sinsans)
Le nom de la colline surplombant le hameau.

rue du Liquoriste
Y aurait habité un fabricant de liqueurs ayant son établissement rue Baratier. Du 17è au 19è siècle, c’est la "rue de la Roquette" et, parfois, la "rue qui va de Baratier au peireguis de nahugue". Au Moyen Âge, c’est la "rue Bossue".

rue Louis Dumon
Premier adjoint au maire Raymond Courtin (voir ce nom), méritant et estimé, qui habitait dans cette rue "depuis toujours".
Il était le fils d'un autre Louis, enfant de Lozère venu s'installer à Calvisson ; soldat de la Grande Guerre, Mort pour la France le 18 novembre 1914 ; son nom figure sur le Monument aux Morts.
Louis Dumon fils fut "adopté par la Nation" en mai 1919.
Cette rue est la première et la seule qui ait été ouverte, en début d'année 1872, en exécution du plan d'alignement de 1871.
Au cadastre de 1955, c'est la "rue de l'Adjoint", apparemment sans lien aucun avec son occupant ; une "cocasserie" dont on n'a pas encore trouvé l'origine.

rue de la Louve
Peut-être une louve y fut-elle aperçue, ou abattue ...
Les appellations "loup" ou "coin du loup" sont fréquentes dans les villages de la Vaunage car les loups y ont été présents jusqu'à la fin du 19è siècle.

rue de la Mairie
Cette rue fut ouverte en 1754 à travers les jardins de la "Maison du Marquis" que les Consuls avaient achetée en 1752 pour en faire la nouvelle "Maison commune".
En 1871, après construction du bâtiment actuel et élargissement de cette première percée, c’est la "place de la Mairie".

chemin de Maoupas
Le "chemin du mauvais pas" (en occitan). On le trouve appelé dans les compoix "chemin de Malpas".

Place du Marquis de Baroncelli
Folco de Baroncelli-Javon (1869-1943) est un écrivain et manadier camarguais, disciple de Frédéric Mistral et tenant du Félibrige.
'Lou Marquès' crée en 1909 la 'Nacioun gardiano' qui a pour objectif de défendre et maintenir les traditions camarguaises qui, grâce à lui, sont toujours vivantes aujourd’hui.

chemin des Martines
Le départ d'un chemin vers un lieudit ancien, à l'étymologie incertaine.

chemin de Maruéjols (Sinsans)
Vers cet ancien village, connu dès le Moyen Âge, aujourd’hui rattaché au village de Saint-Côme.

place Mathieu
Roger Mathieu, habitant de Calvisson, pendu par les nazis le 2 mars 1944 aux ponts de Nîmes (voir ici le récit historique).

rue Maurice Boisson (Bizac)
Conseiller général du canton de Sommières (Calvisson y est alors rattaché) de 1991 à 1995.

sentier des Meuniers
Les moulins, à vent ... et à farine, au village médiéval puis au Puech de la Bade (le Roc de Gachone aujourd'hui) étaient (et sont encore) au bout du chemin, en haut de la pente.
Mais ils ne fonctionnent plus.

rue de la Mirandole (Bizac)

place Mireïo
Mireïo (Mireille, en français) est un poème épique de Frédéric Mistral, écrit en langue provençale.
Il évoque la vie et les traditions provençales au 19è siècle en contant les amours contrariées de deux jeunes gens de conditions sociales différentes : Mireille, fille de riches paysans, et Vincent, modeste vannier.
Le poème reçut le prix Nobel de littérature en 1904.

rue du Moulin à huile
Un des derniers moulins ayant fonctionné dans le village, jusqu’en 1956, année où presque tous les oliviers ont gelé.
Mais le bâtiment, inutilisé, ne fut démoli que dans les années 1984-1985 pour être transformé en parking pour automobiles, bienvenu dans le village.
En 1871, c’était la partie haute de la "rue de Plaisance".
En 1649, c'est la partie haute de la "rue qui va de l'eau au Griffon" ; une porte de la Ville est alors installée à son débouché sur la rue Baratier.

rue Neuve
Une rue vraiment "neuve" : par décision du conseil municipal de septembre 1868 et suite à la demande des habitants "du Chemin Neuf et de Paloquine", un chemin en cul-de-sac fut prolongé, élargi et pavé.

rue Olivier Antoine
Maire de Calvisson de 1869 à 1871

chemin d’Ournèze
Peut-être le chemin vers un bois de frênes (mot d’origine occitane).
On y a trouvé quelques vestiges pouvant faire penser que les lieux étaient occupés à l’époque romaine.

chemin de la Pale
Un quartier de "la Pale" existe déjà au compoix de 1588.
Peut-être le souvenir d'un (autre) chemin qui aurait conduit à une vanne pour fermer/ouvrir une écluse, aujourd’hui oubliée ou disparue ... Les valats sont nombreux dans ce quartier ...

rue Paloquine
On trouve aussi "Palanquine", "Palouquine", au fil du temps et des documents.
Une palanque est une petite fortification faite de pieux en bois fichés en terre.
Une rue et un lieu-dit "hors les murs" existants déjà en 1440. En 1593, est citée dans l'arpentage du "fossé de Fontanille" la "rue qui vient de Paloquine".

rue du Pasteur Idebert Exbrayat
Pasteur méthodiste protestant (1913-2002), titré "Juste parmi les Nations" pour avoir donné asile pendant la Seconde Guerre mondiale à plusieurs familles juives.
Également historien ayant beaucoup écrit sur le passé protestant de Calvisson.

rue Paul André
Maire de Calvisson de 1919 à 1929

rue Péréguis
Une des rues les plus anciennes du village.
Dans un acte notarié de 1488, on trouve mentionnée la "rue de peyreguissio dans les bourgades (un village sans enceinte) de Calvisson" ; puis, un peu plus tard, la "rue du Periguis dans le fort (un village clos) de Calvisson".
Aux compoix de 1588, les maisons y sont "au peyriguis" ; et en 1664, à la "rue du Pereguis".
La rue aurait-elle été établie sur un pierrier ("un tas de pierres") ?

chemin Poissonnier
La tradition locale dit qu'il est emprunté depuis le Moyen Âge (et peut-être auparavant) par les voyageurs rapportant du poisson depuis la mer vers les Cévennes.
C'est plus vraisemblablement une déformation phonétique de "chemin saunier", alors emprunté pour transporter le sel qui avait grande valeur. Au compoix de 1664 il est appelé "carriere sauniere" dans la définition des clausades.

chemin de la Potence
Au Moyen Âge, le gibet se trouvait en bas de ce chemin, à proximité de l’actuel CD 40.

chemin de Pradel
Un pradel est un petit pré.

rue Pradonne
Au pied de cette rue se trouve le peu qui subsiste (le bas d'un pilier, enchâssé dans le crépi de la maison voisine) de la "porte de Pradon" (la "porte du petit pré" en langue d'oc), porte de la ville qui débouchait, alors comme aujourd'hui, sur ... l'Herboux.
Mais ... Au compoix de 1588, c'est la "rue de Bragavesse" (la "rue des Honneurs" ? la "rue du Prestige" ?), qui mène à une maison qui sera plus tard la "Maison du Marquis".
Habite alors près de cette porte un propriétaire terrien, Mathieu Pradon.
Au compoix de 1664, l'actuelle rampe du Temple et le bas de la "rue de Bragavesse" sont nommés "rue du Portail de Pradon". Une simple coïncidence ?

rue du Prieuré (Bizac)
Il y eut un prieur à Bizac jusqu’au 17è siècle. Mais l’église -Notre-Dame- qu’il desservait fut détruite auparavant.

rue Raymond Courtin (Bizac)
Maire de Calvisson de 1953 à 1966.

rue du Réservoir
Ce réservoir d’eau potable fut mis en service en 1933-34 et est toujours utilisé pour alimenter en "eau courante" les habitants du village.
Auparavant, il fallait aller puiser l’eau aux fontaines alimentées par la source de Fontanille.
Dans les années 1300-1600, ce chemin menait directement au Château et était emprunté par le seigneur pour ne pas se mêler aux villageois.
Plus avant, il menait au village, alors établi sur le col entre le château et la colline du roc de Gachone.

chemin du Roc
chemin du Roc de Gachone
Tous les deux mènent, plus ou moins directement, au sommet où sont établis les "Trois Moulins" (autrefois quatre), site emblématique du village.
L'appellation "Gachone" semble être apparue seulement au début du 19è siècle. Ce serait une francisation-déformation de l'occitan "roque d'agachoun", roc de guet, de surveillance.
Pourquoi ce nom ? Dans les compoix de l'Ancien Régime et dans le cadastre de 1790, c'est le "Puech de la Bade". Et on trouve aussi l'appellation "Pioch du Moulin à vent".

rue de la Rouvraie
Menait-elle à un bois de chênes ?

route de Saint-Etienne-d'Escattes
En 1593, dans le rapport d’arpentage du fossé de Fontanilles, elle est nommée "la rue publique qui va à Las Peyrieres" (les carrières ?).

rue Seguin

chemin de Sinsans
C’est la tracé du chemin "historique" menant vers ce hameau.

impasse de la Source
Elle se termine sur la source de Fontanille, captée dès 1593 pour alimenter le village.
En 1871, elle est le tracé de la grande route vers Saint-Etienne-d'Escattes, rectifié depuis.

chemin Subrevier (Bizac)
Un lien avec le verbe occitan "subreviure" = "survivre" ? Peut-être ...
Mais au compoix de 1664 le quartier est appelé "Subre Vielhe" = "sur la vieille" ... En mémoire de l'église Notre-Dame de Bizac disparue ?

rue du Temple
Le temple que l'on voit aujourd'hui fut édifié en 1821, exactement sur l'emplacement laissé libre par le précédent, édifié en 1650 et démoli en 1685.
En 1871, il y avait devant le bâtiment une "place du Temple" aujourd’hui disparue ; un nom gardé pour "le souvenir" ?
Au compoix de 1548 (il n'y avait pas de temple), c'est la "carriere de la plasse a la cros de la longa" (la rue de la Place à la Croix de la Longue) ; et en novembre 1698 dans le Terrier du Bureau de Charité, Antoine Petras, Procureur des Pauvres, la nomme "la rue de la Fontaine de la Croix" et y dessine une "place du Temple".

rue de la Tranchée
Aux compoix de 1588 et 1664 c'est alternativement la "carriere (rue) Vedel(le)". On la trouve aussi nommée "la rue qui va de la place au château".
En ce temps, il y avait là "les casernes", une maison qui causait beaucoup de soucis aux consuls. On ne sait pas les situer exactement.
Pourquoi cette appellation "Tranchée" ? On n'a pas encore trouvé.

chemin de la Vaunage
Ou du "val de Nages", vallée où serpente le Rhôny au pied de l’oppidum du même nom.
Occupé dès le Néolithique, l'oppidum de Nages fut habité de -300 jusqu’au début de l’ère chrétienne.

clos Védian
Un terrain couvert de vignes sauvages ?
C'était, dans des temps plus anciens, un terroir puis quartier appelé "Vedilhan" : y avait-il ici beaucoup de vignes à nouer ?