Deux trouvailles récentes m'interpellent ...
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En janvier 1791, le greffier municipal reçoit deux "déclaration d'herme" pour la mise en culture de vacants voisins sis "lieu dit Sur les Costes et entre Les deux Châteaux", les deux pièces confrontant "du midi le Chemin haut de Congénies" (V°Brozer).
Difficile de situer ces pièces ... Les mises en culture étant alors exemptes de tailles et autres impositions, les pièces ne sont pas recensées dans les compoix ; et elles étaient auparavant des "vacants communaux", non plus recensés individuellement.
Quant au "chemin haut de Congénies", pourrait-il être le prolongement de l'actuel "chemin de Guillaume de Nogaret" qui, effectivement, mène in-fine à Congénies ?
En tout cas, les appellations de 1791 laissent clairement apparaître la mémoire de 2 châteaux.
L'un est bien connu et situé : le château °Louet 1597° dont les vestiges sont encore visibles. Reste à trouver l'emplacement du second, vraisemblablement le château °Bernard-Aton An Mil° ...
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Le début de l'année 1798 fut agité dans notre Ville ... "Rassemblements tumultueux, lectures publiques séditieuses, provocations anti-républicaines" ...
À tel point que le "bureau municipal provisoire" en rédigea deux procès-verbaux, dont un du 22 mars 1798 mentionne le château (V°Brozer).
On peut y lire : "... sur la montagne qui domine notre commune à la distance de la portée d'un coup de fusil il y a un vieux château qui, quoique découvert, a des souterrains et des pièces au rez-de-chaussée sous lesquels on peut s'y mettre à couvert du mauvais temps ..." [suit l'exposé des agissements néfastes de "cinq anti-républicains ... qui s'y rendent presque journellement" et de leurs familles].
Ces troubles feront l'objet d'un billet, peut-être, un jour prochain ... Aujourd'hui, je m'attache à la description du château.
Emplacement et distance désignent avec certitude le château °Louet 1597° ; "découvert", donc sans toit. Et "des pièces au rez-de-chaussée sous lesquel[le]s on peut se mettre à couvert", j'en déduis : rez-de-chaussée plus étage, plancher entre les deux et, donc, murs assez élevés pour les deux niveaux.
Conclusions subséquentes : le château n'avait pas encore été arasé, n'avait pas encore servi de carrière de pierres, et un moulin à vent (dont le procès-verbal ne fait pas mention) ne pouvait pas y avoir été installé (manque de place pour les ailes) ...
Le moulin-mausolée visible aujourd'hui sur l'assise du château n'est donc pas celui "de Valz" qui aurait été construit en 1714 (théories des Historiens Anciens de Calvisson) ...
Mais les "souterrains" sont mentionnés, semblant valider ce qui ressemble aujourd'hui à une légende ... Reste à trouver °où, d'où vers où° sont et vont ces souterrains ...