samedi 6 mai 2023

"Hôtel de Montpezat", une appellation non fondée ?...

Au 41 de la Grand-rue, une porte ancienne (fronton brisé à oculus, pilastres toscans ... style ?), peut-être la plus ancienne de la ville, donne accès à un immeuble lui aussi très ancien.
Selon certains *Historiens Anciens de Calvisson*, ce serait là l'hôtel du Marquis de Montpezat, neveu du Marquis de Calvisson et "légataire" du régiment éponyme (voir ici). .......... Mais ......

M. de Montpezat apparait à Calvisson, vraisemblablement vers l'année 1640, quand il "hérite" du régiment de Calvisson (voir son compte au compoix "de 1588"), comme ayant droit (je n'ai pas trouvé à quel titre) de Jacques (?) de Fontibus, docteur et avocat, habitant de Nîmes et propriétaire de nombreux biens à Calvisson (V° Brozer).
On retrouve Montpezat au compoix de 1664 (compte à son nom), imposé pour 4 articles °bâtis° et 90 °non batis° (V° Brozer). Parmi les °bâtis°, la "maison et court à la rue droitte (le nom alors de cette partie de la Grand-rue) ... contient de couvert sept dextres un quart (≈145 m²), de court deux tiers de dextre (≈13 m²)" est d'une contenance visiblement trop faible pour cette maison °41° (voir l'illustration ci-dessous sur le plan Napoléon de 1835).
La plupart de ces biens seront cédés dans les années 1702-1704.

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Le compoix de 1588 mentionne, à l'endroit de ce °41°, "une maison estable court et jardin ... contient la maison treize dextres (≈260 m²) la court et porche onze (≈220 m²)" : elle est la propriété de "Maistre Anthoine Merignargues, Viguier" ... et °notaire royal° de Calvisson (V° Brozer).
Cette maison sera divisée, remaniée et, peut-être, reconstruite partiellement au début des années 1640.

Au compoix de 1664, la partie de maison restant visible aujourd'hui (150 m² de bâti et 250 m² de cour) appartient à Antoine de Marc, seigneur de La Calmette (V° Brozer), qui la "remet" à la Communauté en juillet 1665. Puis, en janvier 1672, elle passe au compte des "Habitants faisant profession de la Religion Prétendue Réformée" (V° Brozer) ; en février 1680, elle est vendue à "Pierre Raoux, fils de Honnoré".

Tout au long du règne de Louis XV et de ses nombreuses guerres, la maison, toujours propriété de la famille Raoux, est prise en "arrentement" par la Communauté (30 livres {≈650→550 €} par an de 1715 à 1730 [V° Brozer] p.ex.), et fréquemment réparée, pour servir de logement aux officiers des diverses troupes (le plus souvent 2 compagnies d'infanterie) qui séjournent régulièrement dans la Ville.

Au cadastre Napoleon, la maison est au nom de Madeleine Perillier, veuve de Louis Raoux.

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