Aujourd’hui centre du village, autrefois "hors la ville", la place du Pont (appellation locale des trois places [Général de Gaulle, Mireïo et Marquis de Baroncelli] qui composent l’ensemble) ne fut habitée qu’au début du 19è siècle, quand le besoin d’espace et de clarté anima les Calvissonnais, les plus aisés d’abord. Pour tous les habitants, la place devint le lieu où l'on allait, où l'on "descendait", pour se promener et faire des rencontres. Ce n’était auparavant qu’un vaste ensemble de jardins, bordés par la rivière et ses moulins, où seuls se détachaient l’église Saint-Saturnin, son cimetière et quelques bâtiments en dépendant. |
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1 - La Maison Margarot Un bâtiment construit dans les années 1780, à l’emplacement du moulin à huile "des pauvres de l’hôpital" de 1590, que Vincent Granier, très riche propriétaire et entrepreneur, avait acquis en 1769. Une "fabrique" ? d’eau-de-vie ? de bas ? de bonneterie ? Au cadastre Napoléon et depuis, c’est un immeuble d’habitation, "hôtel particulier" ayant appartenu à plusieurs personnages importants pour la Ville. Le pont-jardin sur la rivière, clos de sa grille en fer forgé, fut établi vers 1845-1850 par Auguste Maroger, maire et alors propriétaire de la maison (voir le monogramme au-dessus du portail d'accès au jardin). |
2 - La Maison du Peuple Dans l'aile gauche, face à la Maison Margarot, de ce bâtiment totalement (et funestement...) remanié en 2012 (fusion de plusieurs immeubles anciens, construits vers 1600, et surélévation d'un troisième étage), Hubert Rouger, homme politique important pour le Gard dans les années 1900-1950, natif de Calvisson, avait établi en 1897 une coopérative avec caisse de secours mutuel. On dit que les adhérents s'y réunissaient aussi ("autour d'un verre" ?) pour des "cambrassos" (chambrée, ou cercle populaire, en provençal), des réunions philosophiques et politiques très "socialisantes". |
3 - Le lavoir du Pont Voir l'article du 16 janvier 2023 Le lavoir du Pont |
4 - Le moulin du Pont Voir l'article du 14 juin 2022 Le moulin du Pont et sa légende |
5 - Le griffon du Pont Cette fontaine fut construite en 1855 à la demande des habitants qui se plaignaient du manque d'eau "pour boire". Alimentée dès sa construction par le réseau de Fontanille et alors installée au centre de la place (le rond central), elle fut transportée ici en 1895 (le "podium" en béton qui la cerne date de 2005). |
6 - La Maison du Boutis Un bâtiment municipal aux volets trop souvent fermés, hélas !..., abritant un musée où sont, parfois, visibles des chefs d’œuvre des 18è et 19è siècles et la réédition d'une tenture du 14è siècle (le Tristan Quilt). Le boutis est une technique ancienne de piquage du tissu, très en faveur en Basse Occitanie (Languedoc et Provence). Le cadastre Napoléon mentionne à cet emplacement une fabrique de linge, antérieure au bâtiment visible aujourd'hui. |
7 - "Le Couvent" Une appellation d'origine inconnue pour ce bâtiment construit par le Chapitre de Nîmes vers l'an 1700 pour la gestion des biens provenant de la dîme. Voir l'article actualisé au 12 novembre 2024 "Le Couvent" ... une appellation non contrôlée |
8 - L'église Saint-Saturnin Voir l'article du 8 février 2022 L'église Saint-Saturnin au fil des ans 9 - Le cimetière médiéval (emplacement approximatif) |
10 - La Promenade des Pins Un espace convivial inauguré le jour de l'été 2016, aménagé pour rassembler toutes les générations, qui a retrouvé son nom de l'année 1902, lorsque des pins ont été plantés (ils étaient alors beaucoup plus nombreux) sur l'emplacement de cet ancien cimetière (≈1710 → ≈1863). Au fond, le Foyer communal, de style "Art-Déco", construit en 1934-35 selon les plans de l'architecte Henri Floutier, bien connu localement. De 1935 à 1991, les courses de taureaux (camarguaises) se déroulaient ici lors de chaque fête votive. D'abord entre charrettes et tonneaux puis devant des gradins en bois, enfin devant des gradins métalliques. La catastrophe du stade de Furiani, en mai 1992, signa leur disparition. | |
Une course de taureaux en 1908 | Une course de taureaux en 1938 |