Actualisé au 10 mai 2022
Ces premières mentions, indirectes mais explicites, attestent bien de son existence.
C'est ainsi que j'ai trouvé un plan (ci-contre) le situant très clairement. Mais...
Au début de l'année 2021, ont été numérisés de nombreux documents anciens. Dont les compoix (ancêtres du cadastre mais sans plan) de 1664, 1588 et 1548 (diocésain).
C'est ainsi qu'au compoix de 1664, un article du compte de la Communauté (V°Brozer) confronte et décrit "l'hospital pauvre", en dextres et en pans, les mesures alors en usage : du levant (est) et aure (nord) les carrières (rues), 7 dextres 1/3 et 1/4 (152 m²) de "couvert" (bâtiment) et 14 dextres (280 m²) de "jardin, parran ou cour".
Et l'article suivant décrit son annexe : "là tout près", du couchant et marin les chemins, 23 m² de "couvert" et 15 m² de "cour". Cette annexe sera délaissée en 1757.
Une analyse (trop) rapide (et influencée : le plan ci-dessus aurait-il été simplement °victime° d'une inversion des orientations cardinales ?) qui m'a fait publier le plan ci-contre en juillet 2021.
[Nota : dans ce compoix, la rue de l'Hôpital (aussi rue de la Fabrarie) et la rue de la Tranchée (aussi carriere Vedel) vont du levant (est) au couchant (ouest). Les immeubles riverains confrontent chaque rue du vendroit ou aure (nord) ou du marin (sud).]
Au compoix de 1588, on retrouve au compte de "L'hospital" (V°Brozer) ces deux mêmes maisons, aux mêmes coins de rues.
La maison principale est située "à la Fabrarye" (la Forge) ; un nom qui mérite d'être élucidé...
Les voisins confrontés sont différents (plus de 75 ans d'écart entre les compoix) mais la disposition des parcelles (les "pièces" alors) est identique et les superficies sont comparables.
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Comment cet hôpital était-il agencé ? En mai 1674, au cours de sa visite pastorale, l'évêque de Nîmes Jacques Séguier (V°Brozer) y trouve une pièce meublée de "cinq lits garnis d'un peu de paille", une autre pièce avec un lit "pour retirer les femmes", et au bout une pièce "servant d'habitation pour l'hospitalier" ; et, devant le bâtiment, une pièce où "les pauvres se retirent pour manger et se chauffer en hiver".
En mai 1694 (V°Brozer), l'évêque Esprit Fléchier y trouve "une chambre pour les hommes à quatre lits sans paillasses, et en très mauvais ordre, et une petite chambre des femmes à un lit seul, l'une et l'autre chambre très obscures et très incommodes".
Enfin, en octobre 1722 (V°Brozer), l'évêque Jean César Rousseau constate simplement qu'il y a "un hôpital qui consiste en deux petites maisons destinées à la retraite des pauvres étrangers".
Les visites pastorales suivantes, jusqu'en 1782, n'en font plus mention.
Qu'est-il devenu ? Le 20 fructidor An III (6 septembre 1795), la commune vend, comme bien national de première origine (biens du Clergé ou des Congrégations), à un habitant de Calvisson, une "maison ou casal appelé vieux hôpital, cour, jardin et parran joignant, [contenant] 21 dextres (420 m²), [pour] 7 500 livres (≈ 107 000 €)". [F. Rouvière - L'aliénation des biens nationaux dans le Gard - p. 344]
Il y a aujourd'hui à cet emplacement une maison d'apparence ancienne. Était-ce auparavant ce °fameux hôpital° ? Il serait bien au bout (presque au bout...) de la rue éponyme ...
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